Collage hebdomadaire
Jiri Kolar, fondamentalement poète et collagiste, a inventé ce procédé, que seul Étienne Kempf a utilisé à son tour, bien plus tard.
C’est en 1967 que Jiri Kolar commence son propre journal en collage, les Hebdomadaires (collage hebdomadaire), et en 1970, seule la maladie l’empêchera de poursuivre.
« Vu la quantité de journaux et de revues, qui inondent le marché, qui serait assez bête pour monter un hebdomadaire personnel, périodique à une seule page et dont le tirage se limite à un exemplaire unique ? ».
Aragon écrira sur les Hebdomadaires :
« Kolar a pris comme matière deux éléments : l’un, c’est le journal imprimé, justement ce que l’on jette chaque soir au panier, le périssable type, et l’autre, c’est l’impérissable, la représentation toute faite, déjà assurée de l’éternité avec l’utilisation des photographies des grands maîtres : Bosch, Brueghel, Cézanne, déjà reconnaissables pour tous, découpées à son gré, mariées à la matière quotidienne, et qui lui servent à dire les choses, comme on prend les notes dans le dictionnaire, ce musée des mots. Par ce double blasphème du périssable et de l’intemporel, ses collages, ses simples collages remettent en question toutes les données de l’art.… ».
Pour sa part, Étienne Kempf fera chaque semaine, pendant dix années consécutives de 1990 à 2000, un collage hebdomadaire en utilisant uniquement les images du magazine le Nouvel Observateur de la semaine en cours. Ce travail fera l’objet d’une exposition « 10 ans de collages – Coller à l’Évènement » et une sélection de ces collages seront exposés au musée Artcolle, en avril 2000.
Depuis quelques artistes ont imité ce procédé : collage journalier, hebdomadaire, mensuel…
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