Acquisition 2017 (N°2) : Michèle Morgan au musée Artcolle.

Il y a une dizaine d’années, lorsque j’avais publié l’ouvrage l’Histoire de l’art du collage du XIIe siècle jusqu’à l’aube du XXIe siècle (réédité cette année au format de poche) j’avais bien précisé concernant les années 1970 que la star des stars du cinéma français – Michèle Morgan – avait pratiqué cet art et exposée dans des nombreuses galeries durant ces années-là. Depuis lors je m’étais mis en quête d’avoir tôt ou tard un «  Morgan  » pour le musée Artcolle. Après plus de dix années de recherches infructueuses – une seule et unique vente aux enchères d’une œuvre de Michèle Morgan en dix années – j’ai pensé que le décès récent de la star allait compliquer encore plus mes recherches. Mais sans entrer dans les détails – chaque acquisition ayant sa propre histoire, et dans mon modeste cas, il s’agit de plus de 300 histoires différentes – je suis entré en contact en début d’année avec un collectionneur désirant se séparer d’une œuvre de Michèle Morgan. La négociation a été longue mais enfin, une œuvre de Michèle Morgan au musée de l’art du collage. Cette œuvre a été authentifiée par l’un des meilleurs spécialistes en la demeure – ma pomme, si ce n’est ma poire – qui entre autres à retrouver dans les archives d’Artcolle une photo de Michelle Morgan posant, il y a presque cinquante années devant ce collage (voir l’œuvre en second plan sur la dernière photo jointe) . C’est un immense plaisir pour moi d’avoir cette œuvre – tout autant lorsque j’ai acquis le catalogue de la première exposition collective mondiale consacrée à l’art du collage (mars 1930), après 15 années de recherches, ou le fameux « Traité des épluchures » du collagiste végétal Philippe Dereux qui m’aura demandé également plus de 12 années de recherches : etc., etc. Car en dehors des 300 ou 400 toiles de la collection (un inventaire s’impose – certes – mais tout ce qui est Artcolle est affaire de bénévolat, et de trouver du temps derrière le temps n’est pas simple) , s’ajoute à cet inventaire non fait plus de 500 livres et catalogues, et des milliers de documents, faisant  d’Artcolle non seulement le premier musée de l’art du collage, mais également le plus grand centre de documentation consacré à cet art. Le but final étant que toute cette collection soit transmise dans les locaux du musée, afin que cela soit accessible, et que cela soit totalement séparé de ma propre existence, n’étant qu’un passeur –  accessible à tous, en entrée gratuite comme cela est le cas actuellement, suivant les vestiges de mes illusions ancrées aux paroles du poète Stéphane Mallarmé : l’Art pour Tous ! Bienvenue Michèle Morgan au musée Artcolle, vous y côtoierez Georges Braque, Kolar, Villeglé, Brasseur, Étaix, Fitzia, Coaquette, et actuellement plus de 150 autres artistes particulièrement très sévèrement sélectionnés à travers 23 nations. 

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