Depuis L’été 2016 : Un Musée À Lire …
J’ai profité de la visite d’un groupe au musée Artcolle en mai 2016 pour faire un test grandeur nature d’un projet en cours et dénommé si justement » Un musée à lire » et qui consiste à mettre à disposition du public des fiches (plastifiées, et en double exemplaire, réparties suivant les salles et les œuvres concernées) qui ne sont pas des notices biographiques ou des cv artistiques mais une douzaine de textes relatifs à des œuvres que le musée de l’art du collage a en sa possession. Ces textes comportent un titre commun, et au final assez fidèle à la réalité – d’Arrêt sur collage, puisqu’ils n’apportent en l’occurrence qu’un éclairage personnel – et donc tout à fait subjectif – soit sur l’œuvre, soit sur la démarche artistique de l’artiste, soit sur le souvenir d’une rencontre.
Ce sont des textes sur des œuvres de Jiri Kolar, Sylvia Netcheva, Jorge Rodriguez de Rivera, Bertrand Athouel, Agnès Cukier, Cordula Kageman, Hélène Donadieu, Catherine Eugène, Bruno Cattafesta, Pascale Nesson, etc.
Et cette première expérience s’est avérée très positive – si les visiteurs passent et s’attardent devant certaines toiles – comportement logique dans un musée ou une salle d’exposition – dès qu’ils s’aperçoivent de l’existence de ces fiches mise à leurs dispositions, ils retournent devant l’œuvre – fiche en main – afin d’en réaliser une seconde lecture.
C’est d’ailleurs pour moi-même une étrange sensation que de regarder les spectateurs décrypter à nouveau l’œuvre à travers ma propre vision plumitive – ou d’essayer d’en déceler l’angle affûté à travers les lignes : comme une appropriation de certaines œuvres à travers mes mots, transformant l’œuvre du pré-texte en prétexte de lecture.
Ayant renouvelé peu de temps après l’expérience avec un autre groupe de visiteurs, le résultat en était tout autant concluant, et le temps de visite du musée tout autant augmenté.
Mis en place officiellement dès l’ouverture estival 2016 du musée ce Musée à lire a été le succès de l’été !
Cet » Arrêt sur collage » ne fait donc au final que de commencer.
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