« L’Alter Ego » de Guy Savel

Il y a des ouvrages qu’on lit, que l’on apprécie, puis que l’on pose, et que l’on oublie. Il y en a d’autres avec qui dès la première page lue, une complicité entre l’auteur, le héros, et le lecteur se crée. Ces ouvrages-là, on les traîne, les écorne, les maltraite pour des embarquements immédiats dans nos poches, et qui ne peuvent se reposer plus d’une nuit sur un recoin de table. « L’Alter Ego » de Guy Savel , poète et collagiste, fait partie de ces ouvrages rares, ces amis de papier et d’âme, avec qui la lecture réinvente le mouvement perpétuel : on le lit, on y revient, on le relit, et lorsque les mois succèdent aux semaines, la séparation n’est pas de mise : il est toujours là, sur le bureau ; il est toujours là, près de l’ordinateur ; il est toujours là parmi les livres à (re) lire en priorité, puisqu’à chaque lecture le voyage en change le décor. Impossible à résumer, ou à démêler, entre récit autobiographique ou imaginaire, « L’Alter Ego » porte en lui les souvenances des illustres mots de Marcel Proust : la lecture est une amitié.

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