Petites notes pour un bilan de l’année 2016 ….

Bilan de la saison estivale du musée de l'art du collage… sans chichi, il va s’en dire.

En dehors de quelques nouvelles toiles exposées, d’une nouvelle mise en forme de l’accrochage, du « musée à lire » qui a connu un grand succès, de la tombola pour laquelle j’ai donné un de mes collages (qui a rapporté 78 euros à l’association : ce n’est pas si mal, c’est même plutôt bien) , de la rénovation totale de la cage d’escalier, de la mise en place permanente d’une rampe pour l’accessibilité des personnes handicapées,  cette année nous donnions à chaque visiteur un petit formulaire à remplir… ou non.

Pour cette saison estivale donc, chaque visiteur a reçu lors de son entrée au musée du collage une fiche " à remplir " éventuellement, et ce sans aucune autre demande particulière : environ 1 visiteur sur 4 a rempli cette fiche - en généralité une fiche pour un couple ! - mais c'est comme pour les élections, dont les pourcentages sont calculés en dehors des abstentionnistes qui représentent 40% de la population... Il faut bien se faire une idée des choses : sur environ 400 visiteurs pour la saison estivale 2016, 100 ont rempli notre petit questionnaire - et voici ce que cela donne - en prenant en compte que contrairement à l'année dernière, les visiteurs des journées du patrimoine 2016 ont été plus " départementaux " que l'année précédente - et qu'avec 80 visiteurs lors de ces 2 journées - cela change ou modifie quelque peu les statistiques de la fréquentation du musée Artcolle pour la saison estivale 2016, puisque les journées du patrimoine clôturent cette saison :

36% proviennent des Côtes d'Armor (en incluant les journées du patrimoine ce pourcentage monte à 45%)

11% du Morbihan

5% du Finistère

1% de l'Île et Vilaine

Soit 62% de Bretons (réduit à 51% en dehors de la fréquentation des journées du patrimoine).

10% de l'Ile de France

5% de l'étranger (principalement : Belgique, Suisse, Royaume-Uni)

5% du Calvados (!)

Autres départements : 72/ 34/ 49/ 59/ 90/ 44/ 45/ 69/ 33/ 60...

Comment les visiteurs ont-ils entendu parler du musée Artcolle ?

Par les relations (c'est-à-dire par des gens qui avaient déjà visité le musée ) : 33%

Par la presse : 28% (réduit à 17% en dehors des journées du patrimoine)

Par Internet : 21%

Par la plaquette publicitaire : 13%

Le reste était divisé par France Inter, FR3, le salon du collage de Paris, les T.A.P. , Etc.

Les visiteurs connaissaient-ils l'art du collage avant leur visite au musée Artcolle ?

Non, absolu : 45%

Un petit peu : 44%

Oui, tout à fait : 11%

Les visiteurs pratiquent-ils eux-mêmes cet art :

Non, absolument pas : 68%

Parfois un petit peu : 20%

Oui : 12%

Des petits enseignements à cela :

Le musée commence à s'inscrire dans le paysage culturel de la Bretagne – et particulièrement dans celui Costarmoricain (et encore plus auprès des Plémétais : plus de 50% des visiteurs des journées du patrimoine étaient de Plémet ou des environs : Loudéac, etc.).

Si je dis souvent qu'un visiteur nous amènera 4 visiteurs, je ne suis pas si loin de la vérité, puisqu'un visiteur nous amène 3 visiteurs étant donné qu'un tiers de nos visiteurs provient du bouche-à-oreille (plus jeune j’eusse espéré que cela provienne du bouche à bouche : mais hélas, il n’est plus l’heure de rêver !) .

Le bouche à oreille, faute de budget conséquent pour une véritable communication, cela est notre point fort.

21% des visiteurs ont eu l'info par Internet : cela est également l'une de nos principales forces : 1 visiteur sur cinq a eu l'information du musée sur Internet : être premier dans les moteurs de recherche n'est pas vain... et avoir créé l’un des premiers sites artistiques français – et le premier sur l’art du collage – en 1994 – époque glorieuse où rien ne pouvait remplacer le Minitel il va s’en dire, puisque dans la même veine, un siècle plus tôt rien ne devait remplacer la machine à vapeur – etc.- preuve est que d’écouter ses songes est parfois plus profitable que de prêter oreille à l’ambiante réalité.

Il est bien sur inutile de préciser l'importance, au niveau de la communication, de la presse locale, surtout lorsqu'il s'agit des journées du patrimoine.

Cependant nous noterons qu’en dehors de la presse locale, l’étude consacrée à l’art du collage publiée par l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur en juin dernier, faisant référence en quelques lignes au musée Artcolle de Plémet , n’a pas été inutile en terme de communication.

Notre plus grande dépense financière annuelle (2000 exemplaires de la plaquette recto verso couleur du musée Artcolle) nous apporte 13% des visiteurs.

89% des visiteurs ne connaissent absolument pas, ou très peu, l'art du collage : le musée n'a pas été créé pour une élite - il a été créé avant tout pour faire découvrir toute la richesse et la pluralité de cet art : en attirant 89% de non initié le musée remplit son rôle : être le porte-étendard de cet art, tout autant que la première approche a la richesse de cet art.

88% des visiteurs ne sont pas - ou très peu collagiste : le but du musée est d'attirer tous les curieux de l'art - et donc de la vie - et pas seulement les esthètes : rien n'est incompatible, semons les graines, faisons découvrir, chacun pourra s'il le souhaite y trouver son chemin - quant aux esthètes, ils auront le plaisir de découvrir le seul musée consacré à l'art du collage, et auront réponse à toutes leurs questions - et ce bien au-delà : nous sommes tous l'amateur d'hier, et l'esthète du lendemain - voire vice versa - le musée répond parfaitement aux deux demandes et aux deux démarches.

La saison estivale 2016 ne représente pas toute l’année 2016 : nous avons eu en dehors de la saison estivale plus d’une cinquantaine de rendez-vous pour les particuliers et les groupes.

Merci à toutes & à tous qui vous intéressés à l'art du collage sans le pratiquer, merci aux collagistes  qui s'intéressent à cet art au-delà de leurs propres productions.

Pierre Jean