Un musée unique – il s’agit du musée de l’art du collage – et libre d’entrée, c’est-à-dire sans barrière monétaire, cela offre parfois l’occasion d’avoir des visiteurs hors normes : comme cette petite fille qui a pris soin de « garer » son vélo avant de visiter toute seule le musée. Ce sont ces petits rien qui susurre à mon oreille qu’Artcolle est bien plus qu’un musée – des petits rien qui valent bien mieux que la visite d’un ministre ou d’une incommensurable subvention. La liberté est un art -disait l’ami Jiri Kolar – la liberté de pratiquer l’entrée libre est un luxe que seuls les pauvres peuvent offrir – et ce petit vélo blanc-rose devant le musée Artcolle en est le plus beau témoignage, et ma plus belle récompense. Des millions de collagistes, un seul musée de l’art du collage